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Lettres de Thaddeus d'Ornières

29 août 2011

Première Lettre, la côte d'azur

Chère Amour, à propos de ma région natale...


Ses palmiers, ses plages, son architecture typique, ses prix exorbitants, sa population estivale, ah côte d'azur quand tu nous tiens !

La vérité est que peu de choses au niveau du ressenti, de l'ambiance, voir même sa population, subsiste à l'heure actuelle . Prenons exemple la belle ville de Cannes, population de classe moyenne proche de zéro, ne reste que les personnes âgées, les riches, les pauvres et enfin ceux travaillant pour tout ce petit monde .

Laissez moi vous conter ce qu'il en est de l'ambiance initiale de ma région, le maître mot avant toute chose est ou plutôt était la quiétude, un sentiment à la fois de paix et d'apaisement nous invitant à sourire contre toute attente .
L'odeur des pins parasols nous offrant délicatement leur ombre au bord d'une crique, nous invitant ainsi à faire une sieste bien méritée, après une matinée de labeur, et quand je parle de labeur, je veux dire, un peu de pêche à l'aube, d'un repas entre amis précédé d'un petit rosé bien frais sur une terrasse face à la mer .

Rêveur ? Oui, bien sûr car cela n'est plus possible, cela aurait pu être évité, comme me le disait une très vagues connaissance d'origine corse, et je tiens à vous prévenir bien-aimée, ses propos risquent de vous choquer . Ainsi cette personne compatissait à mes côtés sur l'état désastreux et bitumeux de la côte lorsque nous regardions tel immeuble gris ou encore telle voie express jouxtant le littoral toute embouchée par des juilletistes ou aoûtiens aimant à s'agglutiner .

« Tu vois malgré tous les ennuis causés par les nationalistes corses, il y a un avantage et pas des moindres avec eux et leur bombes, ou plutôt la menace de celles-ci, la corse est intacte, ses natifs n'ont pas dû fuir à cause de la flambée des prix, je suis triste pour la côte d'azur Thaddeus, exile toi en Corse ! »

Chère et tendre amie, je souris encore à ce souvenir inadéquat, et pourtant malgré l'extrémisme de devoir menacer les grands de ce monde pour pouvoir protéger l'idée d'une côte d'azur intacte, je ne sais que trop bien dans quelle dérive ce genre de pensées peut nous amener .

Je crains qu'il ne soit trop tard pour revenir en arrière, les promoteurs et les politiques entre autres personnes en ont trop fait, ou pas assez c'est selon . Aussi un simple arbre méditerranéen, son odeur, son ombre, suffit désormais à me contenter . A l'image de notre amour à distance, le simple fait de pouvoir effleurer du bout des doigts votre écriture me remplit d'extase, je n'ose imaginer le jour heureux où nous pourrons nous retrouver .

A très bientôt,
Votre Cher et Tendre, Thad .

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29 août 2011

Pour information

Une fois de temps en temps je saisirai une nouvelle lettre fictive, bonne lecture à toutes et tous !
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Lettres de Thaddeus d'Ornières
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